Chapitre 6 : Comme avant (suite)

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Je me levais le lendemain matin à 5 heures comme d’habitude. Rob était venu me chercher et la journée de tournage commença.

 

Au programme : les scènes de la classe de biologie et, pour moi, cours d’Anglais et de biologie. Quelle coïncidence ! Catherine avait tout organisé. Je devais tourner toutes les heures. Je n’avais que 5 heures pour tourner tous les jours. La vraie galère. Sans compter l’heure de préparation : coiffure, maquillage, habillage etc.

 

Nous allions tourner la scène de la première « rencontre » entre Edward et Bella. Autrement dit, le moment tendu entre les personnages. Rob portait ses lentilles noires. Monstrueux. J’avais un peu révisé : Twilight était toujours prêt de moi quand j’en avais besoin. Je pouvais ainsi me replonger dans les humeurs de Bella. Jose Zuniga (Mr. Molina, le professeur de biologie) était tout fringant ce matin, il avait toujours le don d’amuser tout le monde. Le rôle du professeur sympathique et du « préféré des élèves » lui allait bien.

 

Rob et moi nous mîmes en place pour tourner. J’imaginai l’état de Bella en arrivant dans la classe…

 

Mike : Monsieur Molina.

Le professeur : Bonjour Mike. Ah ! Oui, mademoiselle Swan.

 

Je rentrai dans la salle de classe en compagnie de Mike qui avait l’air de me suivre comme un chien. Cela me mettait un peu mal à l’aise. Je levai les yeux : Edward… Il me fixait avec une indifférence presque insolente. Je passais devant le ventilateur et m’y arrêtai une minute. Tout à coup, Edward se crispa et se couvrit le nez et la bouche avec sa main. Quelle réaction ! A croire que je puais. Je réagissais exactement comme Bella. Logique, je suis censée être elle.

 

Le professeur : Alors, voilà votre manuel et je vous ais gardé une place, là au fond.

 

Je me dirigeai vers ma place…

 

Catherine : COUPEZ ! Ok, c’est bien tout le monde. On va tourner sur la table en plan rapproché.

 

Je regardais la montre de la classe : 11 h 05. Il était temps que j’aille en cours…

 

Moi : Catherine… Il faut que j’y aille.

Catherine : Ce n’est vraiment pas le moment ! Mais bon, de toute façon le déjeuner à lieu dans une heure…


Sur ce, je me dirigeai rapidement vers ma salle de cours, sans grand enthousiasme. Le cours passa à deux à l’heure… Impossible d’être plus ennuyeux qu’un cours d’Anglais. Oh ! Si… Mon prof de maths. Il me détestait. Encore heureux que je n’ais pas cours avec lui aujourd’hui. La sonnerie retentit. Cela me faisait retomber dans mes très vieilles habitudes scolaires. Je dois avouez que je n’étais pas allée dans une salle de cours depuis mes 15 ans… Comme quoi ça faisait un bail. Il était l’heure du déjeuner. 



Après, je retournais vers la classe de biologie pour y revoir l’équipe ! Enfin ! J’entrai dans la pièce et découvris que tout le monde était occupé. Catherine s’affairait dans ses explications de plans et de mises en images des story-boards. Quant aux acteurs et aux figurants ils se rasseyaient tous à leur place pour tourner. Rob était assis au deuxième rang plongé dans ses pensées, il paraissait très concentré. Eliot prenait quelques photos.

 

Catherine : Bon allez tout le monde ! Il faut qu’on se mette au travail ! On a encore 3 ou 4 séquences à tourner alors c’est parti ! Kristen ! Vas te mettre à côté de Mr. Molina… On reprend la séquence où on s’était arrêté tout à l’heure.

Caméraman : Ca tourne !

Catherine : ACTION !

Le professeur : Alors, voilà votre manuel et je vous ais gardé une place, là au fond… Aujourd’hui, nous allons étudier le comportement des planaires…

 

J’allais m’assoir. Edward me regardais avec une telle haine que j’en étais même à me demander si Rob ne me détestait pas réellement. Je vous assure que je me sentais vraiment mal dans cette scène… Ses yeux noirs et profonds qui me fixaient avec une fureur extrême… Tout bonnement effrayant ! Bella, je commence à te comprendre.

 

Catherine : Très bien et coupez ! C’est parfait. Rob, vas changez tes lentilles !

 

Robert retrouva son large sourire qui me plaisait tant…

 

Rob : Je hais ces lentilles de malheur !

Catherine : J’ai oublié, il faut que vous vous changiez aussi !

 

Une fois changés, Rob et moi retournâmes à nos places. Nous n’avions pas eu le temps de nous parler énormément avec toute cette agitation.

 

Catherine : Tout en une prise ! Allez c’est parti !

Eliot : Ca tourne !

Catherine : …et ACTION !

Eric : Le comité du bal, c’est un truc de filles mais il faut quand même que je ponde un papier et il leur faut un mec pour choisir la musique…

 

Eric et moi entrâmes dans la classe et j’accrochais mon manteau à l’entrée.

 

Eric : …au fait, euh… je me demandais, est-ce que t’as trouvé un cavalier…

 

Mike entra dans la classe, nous interrompant et secoua sa casquette au dessus de ma tête.

 

Mike  : …ça tombe, Arizona, hein !? Alors, ça te plait la pluie ? Tâche de t’y habituer…

Eric : Merci Mike… eh ! T’es vraiment trop, mec…

 

Leur débat continua pendant que je me concentrai sur sa table. J’allai m’y installer, légèrement hésitante.  Je lui jetai un regard furtif avant de me remettre à regarder le tableau devant moi.

 

Edward : Bonjour.

Je tournai la tête, surprise.

 

Edward : Pardonne-moi, je n’ai pas eu l’occasion de me présenter la semaine dernière alors... je m’appelle Edward Cullen. Tu es Bella ?

 

Quelle voix ! Rob était vraiment fait pour ce rôle et ne devait pas en douter.

 

Moi : Euhm… oui.

Mr. Molina : Des cellules de racines d’oignon. Voilà ce qu’il y a sur vos lamelles, d’accord ? Bon, séparez-les et classez-les selon le degré de mitose et la première équipe qui aura fini remportera ce magnifique oignon d’or... A vous de jouer !

Edward : Honneur aux dames…

 

Il poussa le microscope vers moi. Je m’en emparai.

 

Moi : Tu étais parti.

Edward : Ouais… J’ai dû quitter la ville pendant quelques jours pour raisons personnelles.

Moi (repoussant le microscope) : Euh… Prophase.

Edward : Je peux jeter un coup d’œil ?... C’est la prophase.

Moi : C’est ce que j’ai dit.

 

Il se tourna vers moi avec un large sourire.

 

Edward : Alors… Tu aimes la pluie ?

 

Quelle question ! Je me rendais compte maintenant à quel point ça avait paru stupide à Bella… Je m’esclaffai.

 

Edward (sans se dépareiller de son sourire) : Quoi ?

Moi : Tu es entrain de me parler météo ?

Edward : Euh…oui. Apparemment.

Moi (hésitante) : Ben… je n’aime pas trop la pluie ni la fraicheur. L’humidité, c’est pas…

 

Rob rit.

 

Moi : Quoi ?

Edward : Rien… C’est l’anaphase.

Moi : Je peux vérifier ?

Edward : Bien sûr.

 

Je repris le microscope et regardais (ou fis semblant…).

 

Moi : L’anaphase.

Edward : C’est ce que j’ai dit.

 

Je me pinçai les lèvres. Il m’intimidait toujours même si ça faisait 1 mois et une semaine que nous tournions.

 

Edward : Si tu déteste tellement le froid et la pluie, pourquoi es-tu venue dans l’endroit le plus humide des Etats-Unis ?

Moi (après une hésitation) : C’est compliqué.

Edward : Je pense réussir à suivre.

Moi : Et ben… Ma mère s’est remariée et…

Edward : Et alors… Tu ne t’entends pas avec lui ou… ?

Moi : Non, c’est… c’est pas ça… Phil est très gentil.

 

Il changea de lamelle et se plongea à nouveau dans une profonde réflexion. Fascinant. Il était tout simplement fascinant.

 

Edward : C’est la métaphase. Tu veux regarder ?

Moi (revenant sur terre) : Je te fais confiance.

Catherine : et coupez. C’était parfait.

 

Je m’aperçus que tout le monde nous regardait avec une certaine admiration. Rob et moi nous regardâmes l’air de ne rien comprendre puis nous rîmes. Il fallait vraiment voir la tête de l’équipe pour saisir !

 

Nous passâmes sans que je le voie à la scène dans le couloir. Rob me faisait des grimaces pendant qu’on tournait ce qui avait le don de me déconcentrer. Cependant, au bout de la troisième fois, je ne me faisais plus avoir…

 

La journée se passa grosso-modo comme d’habitude. J’alternais mes scènes avec mes cours sans trop de difficultés. Je faisais ça depuis tant de temps… Rob et moi ne parlâmes pas une seule fois de l’évènement  d’hier soir. Tout était définitivement revenu à la normale. Nous étions amis et rien de plus. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

Sur le chemin du retour à l’hôtel, Rob et moi discutâmes d’une réaction que j’avais eue lors du tournage d’une toute petite scène dans le couloir…

 

Moi : …je voulais y mettre de la colère et rien n’est sorti !

Rob : Pff… Toujours insatisfaite. Qu’est-ce que tu voulais rendre à l’écran ?

Moi : De la frustration. Ce n’est pas trop demandé ! Le problème c’est que Catherine n’a pas voulu refaire cette scène.

Rob : Ca ne servait à rien. Pourquoi tu recherches toujours la perfection ?

Moi : Je ne recherche pas la perfection. Je veux que ma scène soit… réussie !

Rob : Autrement dit, parfaite. Tu as été très bien dans cette scène, je t’assure.

Moi : Non. C’était moyen.

Rob : Tu es trop exigeante avec toi-même.

Moi : Je ne suis pas convaincue.

Rob : Pourquoi tu dis ça ?

Moi : Parce que je ne suis pas à la hauteur alors que toi tu…

 

Je m’interrompis lorsque je me rendis compte de ce que j’allais dire…

 

Rob : Je quoi ?

Moi : Toi, tu es… parfait.

 

Rob rit.

 

Moi : Je ne plaisante pas ! Ce rôle te vas à ravir et… puis mince, j’en ai marre d’essayer de me justifier alors que tu es plus têtu que moi !

 

Je m’aperçus que nous nous étions arrêtés. Je regardais la montre 19 h. Rob se tourna vers moi et me fixa d’un regard tendre. Il se pencha vers moi. Mon cœur flancha. Il dit d’un ton très calme et posé :

 

Rob : Tu es très bien comme tu es. Tu es parfaite.

 

Il paraissait on ne plus sincère. Il me fit un baiser sur la joue et me souhaita une bonne nuit avant que je ne quitte la voiture.

 

Je rentrai à l’hôtel dans une sorte de transe. Comment avait-il pu être aussi vite guéri de moi ? Il se permettait des gestes qu’il n’aurait jamais faits avant. Mais pourquoi je me posais toutes ces questions ? C’était inutile ! Nous voilà amis comme avant. C’était ce que voulais et n’étais-ce pas suffisant ?

 

Je regardais mes e-mails avant de me coucher. Catherine en avait envoyé un : le programme de demain. La scène de l’hôpital et ensuite nous devions prendre la direction du lieu de la scène de base-ball. Ah ! Oui, c’est vrai. Nous ne l’avions toujours pas finie… Catherine n’était pas totalement satisfaite des plans alors, il fallait qu’on y retourne.

Publié dans fics TWILIGHT

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B
<br /> bien ce chapitre<br /> bien ta fic<br /> <br /> <br />
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