JOYEUX NOEL !

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Chapitre 7 : Révélation

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PDV   Kristen :

 

            Mes yeux étaient fixés sur le paysage qui défilait. Incroyable de penser qu’il y ait autant de verdure dans cette région. J’étais assise bien au chaud dans la voiture de Rob qui nous emmenait au lieu de tournage ce matin. Nous avions fini les 5 jours de tournage prévus au lycée de Kalama et maintenant, nous voici en route pour le terrain de baseball des Cullen. Il n’est que 4 h 45 et je me sens fatiguée. Et dire que j’ai encore des cours ! Des fois, je vous jure que j’ai envie de prendre des vacances ! Mais bon, on n’abandonne pas son éducation pour son travail. Bref… Je m’endormais à moitié.

 

Je fus réveillée par l’arrêt de la voiture. Je m’aperçus qu’une veste était posée sur moi. Sa veste… Quelle attention charmante. Il est si mignon parfois… Je sortais de la voiture quand je fus éblouie par… le soleil ! Wouah ! Inimaginable ! Une merveilleuse journée ensoleillée ! Une minute… Les vampires ne peuvent pas jouer du baseball au soleil. Il faut de l’orage ! Surpris par mon expression, Rob vint vers moi.

Rob : Alors, bien dormis ?

Moi (ailleurs) : Euh… Oui merci.

Rob : Pourquoi tu fais cette tête ? Quelque chose ne va pas ?

Moi : Non, c’est juste… Tu as vu le temps qu’il fait ?

Rob : Oui. Magnifique journée, hein ?

Moi : Mais ça ne va pas pour tourner la scène du baseball !

 

Sur ce Catherine lança un appel général avec un mégaphone pour faire venir tout le monde. Elle tenta de couvrir le brouhaha créé par les multiples conversations qui se formaient à propos du temps radieux.

 

Catherine : Eh oh ! Tout le monde, écoutez-moi ! Alors comme vous pouvez le constater, le temps est au beau fixe et malheureusement, ce n’est pas ce que j’avais prévu pour tourner aujourd’hui. Donc… en ce qui concerne les Cullen, sauf Edward, vous allez devoir aller avec la deuxième équipe tourner en studio, quant à la première équipe et moi, nous nous débrouillerons pour trouver quelque chose à faire avec Edward et Bella… Bon, les doublures par ici ! Rob, Kristen ! Vous viendrez me voir après !

 

Je hochai la tête en guise de réponse. Qu’allait-elle bien pourvoir faire avec ce magnifique temps ?

 

(…)

Moi : QUOI ?!?!

Catherine : Je suis désolée mais vous n’avez pas le choix, que vous soyez prêts ou pas, vous allez devoir la tourner et le plus tôt sera le mieux.

Rob : On ne sait même pas comment ils doivent réagir l’un face à l’autre.

Catherine : Vous avez tourné ça il y a même pas 15 jours, alors en voiture et direction le studio ! Allez hop ! En route ! On ne discute pas !

 

Alors ça, je ne l’avais pas vue venir celle-là ! Comment Catherine pouvait-elle nous faire un coup pareil ?! Nous n’étions pas près ! On a jamais expérimenté la réaction d’une humaine ou d’un vampire quand ils sont ensemble. La « scène du baiser » ! La « scène du baiser » ! Comment veut-elle qu’on tourne ça dans un studio ! Rien n’est prêt ! Nous non plus nous ne sommes pas prêts à ça ! En plus le studio est à deux heures d’ici ! Surtout pas de panique…

 

Je montai dans la voiture en compagnie de Rob qui était aussi voire même plus choqué que moi. Comment allions-nous jouer cette scène ? Comment fallait-il faire ? En fait, la question qui me faisait le plus peur était comment allions-nous réagir ? Je ne pouvais pas nier le fait que l’alchimie qui existait entre Edward et Bella se répercute sur nous. Maintenant que je savais… Ses mots étaient restés gravés dans ma tête : « …quand on tournait notre première séquence de la « scène du baiser », j’avais l’air calme et confiant mais au fond, j’étais une véritable tempête… ». Comment allait-il réagir face à ça ! Voilà 5 jours que tout était redevenu comme avant et le « sujet épineux » refaisait surface. A quoi pensait-il maintenant ? Réfléchissait-il à la même chose que moi ?

 

Moi : Rob… Comment on va faire ?

 

Il ne répondit pas. Son visage resta de marbre, ses yeux fixés sur la route. Je décidai alors d’y aller franchement. Il fallait absolument résoudre le problème de nos sentiments enfin, plutôt ses sentiments.

 

Moi : Ecoute. Je sais que tu ne veux pas qu’on en parle mais…

Rob (me coupant) : Oui, en effet.

Moi (poursuivant) : …on est bien obligé de sortir de ce malaise permanent qui existe entre nous.

Rob : Je n’ai jamais dit que je me sentais gêné.

 

Il me coupa l’herbe sous le pied. C’était vrai. Il ne m’avait jamais avoué que ce qu’il ressentait pour moi le mettait mal à l’aise.

 

Moi : Bon ben alors…

Rob : Il n’y a pas de problème. On va tourner cette scène comme on tourne toutes les autres et ça s’arrête là.

 

Il me surprit. Il me parut si déterminé sur le coup. Apparemment, il ne laisserait pas ses sentiments prendre le dessus sur son travail. Il semblait confiant. Le problème c’est que moi je ne l’étais pas. Je n’arrivais pas à croire que je me sentais gênée alors que c’était lui qui en pinçait pour moi. Etrange…

 

(…)

 

            J’étais dans ma caravane entrain de me changer vite fait avant d’aller tourner. J’enfilai le débardeur marron et le bas de jogging court vert kaki que Bella portait en guise de pyjama.  Il était 12 h 50. Rob et moi avions mangé ensemble et devions commencer à tourner à 14 h. En aucun cas nous n’avions abordé notre préparation « mentale » à la scène tant redoutée. J’avais mes cours entre les scènes enfin… Catherine était de mauvaise humeur. En retard pour les prévisions, je devais finir de tourner à 18 h (et oui encore à cause de ma « minorité »).

 

Je me dirigeai presque absente vers la salle 2 du studio et entrai. Je m’aperçus que le décor de la chambre de Bella était reproduit pratiquement à la « perfection ». Une lumière tamisée, les draps de lit violets, les meubles en bois clair, les murs verts... Le seul problème restait encore le range CD presque vide. On voyait vraiment que la reproduction avait été réalisée à la va-vite. Je m’assis sur le lit, concentrée. J’écoutai les conversations et observai la pièce tout autour de moi. L’impatience et la nervosité régnaient dans le studio. Tout le monde allait et venait dans tous les sens. Cela me rendait perplexe. J’essayais de me préparer à jouer la scène-clé du film dans une ambiance oppressante : la catastrophe.

Catherine (au loin) : Où est Rob ?

 

La seule à répondre fut la chef costumière, Wendy. Elle prévint Catherine que Rob était au maquillage et qu’il arriverait dans 10 à 15 minutes. Les autres membres de l’équipe s’affairaient à la mise en place des caméras et terminaient rapidement le décor.

 

Catherine : Il est 14 h 10 alors s’il ne se grouille pas, on commence sans lui.

 

Eliot proposa à Catherine de commencer à tourner la conversation téléphonique entre Bella et sa mère. Elle approuva avant même de me demander mon avis. C’était mon tour, allez au boulot !

 

Catherine : Kristen en place on va tourner au moins la conversation téléphonique comme ça, ce sera fait.

Moi : Ok.

Catherine : Tout le monde est prêt ?

 

Tout se mit à sa place. L’accessoiriste vint pour me passer le portable et moi je me mettais à l’aise sur le lit.

 

Catherine : Bon, c’est parti.

Caméraman : Ca tourne !

Catherine : ACTION !

Bella : Alors, l’entrainement de baseball ça va ?

 

Catherine faisait Renée à l’autre bon du fil.

 

Renée : Oh ! Phil travaille comme un dingue. C’est dur, mais il’ y a pas le choix. On cherche une maison à louer au cas où ça deviendrait permanent. Jacksonville te plairait, ma puce.

Bella : Ouais… mais… j’aime vivre à Forks.

Renée : Quoi ?!

Bella : Forks me plait vraiment.

 

J’étais très concentrée sur ce que je faisais. Une vraie pro !

 

Renée : A cause d’un garçon j’imagine…

Bella (gênée) : Euhm… Ben… Oui.

Renée : Ah, j’en étais sure. Raconte-moi, je veux tout savoir. Est-ce que c’est un athlète ? Un artiste ? J’ paris qu’il est intelligent…

 

Je sentis quelqu’un s’assoir sur le lit. Je me retournai et sursautai. Cette fois, je ne jouais pas.

 

Catherine (en riant) : Coupez ! C’est parfait…

 

J’étais encore sous le choc. Je n’avais pas vu Rob arriver et il s’était assis assez lourdement sur le lit. Il riait aussi. Apparemment, ma réaction a vraiment dû être réaliste. Je me levais pour aller vers lui.

 

Catherine : Bon, vous avez 10 minutes pour vous préparer et après on fait un premier essai.

 

Je m’assis près de lui. Il paraissait plongé dans ses pensées jusqu’à ce que j’arrive.

 

Moi : Tu m’as vraiment fait peur avec ton air de vampire ! Ca va ?

Rob (avec un demi-sourire, nerveux) : Pas vraiment…

Moi : Ecoute. Tu avais raison, il suffit de jouer cette scène comme on joue toutes les autres.

Rob : C’était idiot. C’est une scène-clé du film. On ne peut pas se permettre de juste… s’embrasser.

Moi : Je le sais mais si on se focalise uniquement sur la pression, on ne se concentrera jamais sur la scène elle-même.

Rob : Mouais.

Moi : Et puis, on l’a déjà fait ! C’est pas comme si ça nous était totalement inconnu. En plus, on en a discuté si souvent…

Rob : Ce n’est pas faux.

 

Sur ce point, je n’avais pas tord. Il était vrai que Rob et moi avions énormément cogité sur la question. Autant durant la pré-production que pendant le tournage. Il fallait qu’on réussisse cette scène parce qu’on le voulait et non uniquement pour le film. Cependant un contretemps survint : l’heure de mes cours était arrivée. Je dis un petit à tout à l’heure à tout le monde puis allai à ma caravane en vitesse histoire de gagner du temps.

 

(…)

Catherine : Bon, on reprend !

Caméraman : Ca tourne !

Catherine : Action !

 

Je me reconcentrai sur mon téléphone à la main, toujours l’air surprise. Catherine avait repris le rôle de Renée.

 

Bella : Euh… Maman, est-ce que je peux t’ rappeler ?

Renée : Il faut bien qu’on en parle ! Est-ce que tu t’ protège au moins ?

 

Je raccrochai et me tournai vers Rob, toujours étonnée de son apparition soudaine.

 

Bella : Comment tu es entré ?

Edward : Par la fenêtre.

 

Il affichait encore ce sourire en coin parfait. Déjà beau naturellement alors là…

 

Bella : Tu fais souvent ça ?

Edward : Non, seulement depuis deux mois. J’aime bien te regarder dormir. C’est… c’est tout à fait fascinant pour moi…

 

Je me concentrai sachant que le moment tant redouté approchait. Je ne faillirai pas cette fois.

 

Edward : Il y a une chose que j’aimerais essayer…

 

Rob se pencha vers moi. Je veillai à contrôler ma respiration pour ne pas le rendre dingue parce que je savais que ce baiser serait difficile pour lui plus que pour moi. Il était impossible que ses sentiments ne prennent pas le dessus et que la situation ne déraille pas même s’il souhaitait le contraire. Je savais me contrôler car je ne l’aimais pas comme lui m’aimait. Enfin, je crois…

 

Edward : Ne bouge pas, d’accord ?... Ne bouge pas.

 

Je me vidai l’esprit ou du moins essayai car il était difficile de penser que la personne qui vous ait avoué ses sentiments pour vous était, à ce moment là, sur le point de vous embrasser… « Comment va-t-il réagir ? », cette question se répétait sans cesse dans ma tête.

 

Catherine : COUPEZ !

 

Rob recula aussi sec. On aurait dit qu’il se sentait… soulagé que tout s’arrête. Catherine fit une remarque qui avait l’air d’une plaisanterie.

 

Catherine : C’est quoi le problème ? Qu’est-ce que vous avez pour être aussi peu concentré ?! Bon, je vous laisse 5 minutes et on reprend !

 

Rob se leva et se dirigea en dehors du plateau. Je le regardai partir, indécise. Il s’écoula à peine une minute avant que je n’aille le voir. Il fallait qu’il se ressaisisse. Je passai derrière le mur de la chambre de  Bella et me dirigeai vers le coin sombre où Rob s’était réfugié. Il était adossé au mur, il se noyait à nouveau dans sa culpabilité. Il se sentait toujours mal quand il avait « l’impression de me faire du tort » d’après lui. Lui, qui était de nature joyeuse, ne cessait de ruminer quand il s’agissait de prendre une décision à propos de quelqu’un. Je n’aime pas me dire que c’est de moi qu’il s’agit. C’est pour ça que je refuse qu’il se laisse aller dans ses pseudo-idées de me « faire du mal ». Il était totalement stupide de penser qu’il me blessait. Ridicule. Je m’avançai vers lui pour le rassurer.

 

Moi : Rob…

 

Il me coupa la chique avant que je n’aie pu dire quoique ce soit.

 

Rob : Je suis désolé.

Moi : Arrête de t’excuser ! Tu en deviens presque agaçant !

Rob : C’est tellement… compliqué !

Moi (insistante) : Tu n’as pas à t’excuser puisque je ne te reproche rien. Je sais combien c’est difficile pour toi de faire ça mais tu n’as pas le choix. Qu’est-ce qui t’empêche de me prendre comme une fille normale ?

Rob : Tu n’es pas « une fille normale », tu es différente.

Moi : Je ne suis pas le centre du monde et je ne suis pas « parfaite » ! Je ne suis pas faite pour te plaire.

Rob : Alors comment se fait-il que tu me plaises autant au point de me laisser emporter par mes émotions ?

 

Je fus surprise de sa réponse. J’avais raison, il n’était toujours pas guéri de moi. Je sais que ça parait complètement idiot et inconscient de ma part mais j’en étais heureuse. Il fallait qu’il arrête tout de suite de penser ça de moi. J’allais le forcer à me voir autrement, pour son bien.

 

Moi : Ne pense pas à moi !

Rob (peu convaincu) : Cela risque d’être très difficile.

 

Il fallait absolument que je trouve un moyen de lui changer les idées. De lui faire oublier Kristen. « Pense à Bella ! Pense à Edward ! ». Non, autre chose. Soudain, une idée saugrenue me passa par l’esprit. Je savais qu’il refuserait la pensée qui me traversait. J’étais certaine qu’il serait contre l’idée de faire ce à quoi je pensais et c’était ce que je voulais…

 

Moi : Embrasse-moi.

Rob (soupçonneux) : Je te demande pardon ?

Moi (insistante) : Embrasse-moi si ça peut te rendre la chose plus facile.

Rob : Ne joue pas à ça avec moi.

 

Je le fixai avec insistance. J’attendais patiemment qu’il dise non et qu’il me fasse une réflexion, comme d’habitude. De toute façon, il renoncerait parce qu’il était têtu comme une mule et qu’il considérait ce que je lui demandais comme une erreur… Cependant, ce fut tout le contraire qui se passa. Je fus coupée dans mes réflexions par un baiser. D’accord, pas très insistant mais un baiser quand même… Il ne dura que 5 secondes. Il avait osé m’embrasser sans même protester ! Wouah ! Quel pas en avant ! Mais qu’est-ce que je dis moi ?!

 

Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que Catherine m’appelait déjà pour que j’aille en cours. Ce n’était vraiment pas le moment ! Je levais les yeux au ciel avant de partir pour mon cours d’Anglais.

 

Je fus distraite pendant toute la durée du cours même si je répondais aux questions, je n’étais pas aussi concentrée que d’habitude. Je n’arrêtais pas de penser à la réaction de Rob. Se laissait-il aller finalement ? Avait-il décidé de ne plus s’imposer de règles de conduite envers moi ? Quoiqu’il en soit, il était certain qu’il ne savait plus où il en était… Moi non plus d’ailleurs. Que devais-je penser de tout ça ? Pourquoi je me pose toutes ces questions d’abord ?!

 

A 17 h, je quittai mon cours pour rejoindre le plateau. Je m’assis sur le lit tête baissée. Les conversations diverses devinrent des bruits de fond. Rob était de l’autre côté de la pièce et me fixai, l’air pensif. Je lui renvoyai la pareille. Je me levai et allai le voir pour savoir où il en était. Avant que je ne puisse le lui demander, il répondit à ma question.

 

Rob : Ca ira ne t’en fais pas. J’arriverai à faire abstraction.

 

Je n’ajoutai rien. Inutile de le mettre à nouveau dans le doute. Je rejoins alors le lit comme la scène précédente. J’étais concentrée et je comprenais enfin dans quel état Bella lorsqu’Edward lui a offert son premier baiser. Une bouffée d’émotion d’un seul coup : angoisse, peur, désir, plaisir… Ne sais-je encore. Tout cela en l’espace d’une minute. Je devais ressentir la même chose.

 

(…)

 

Publié dans fics TWILIGHT

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B
<br /> bien ce chapitre<br /> bravo<br /> <br /> <br />
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