Chapitre 7 : Révélation (suite)

Publié le

            Ca se passerait comme d’habitude. Je savais ce que je devais faire et je supposais que lui aussi. Le but était de respecter nos personnages au maximum. Il était tant de mettre en pratique ce que j'avais appris durant mon premier baiser de cinéma.

 

Bella : Comment tu es entré ?

Edward : Par la fenêtre.

 

Il ne se dépareillait pas de son sourire espiègle, il faisait toujours comme s’il se moquait de moi.

 

Bella : Tu fais souvent ça ?

Edward : Non, seulement depuis deux mois. J’aime bien te regarder dormir. C’est… c’est tout à fait fascinant pour moi…

 

Alors comme ça, je suis fascinante. Je ne l’aurais jamais deviné ! Je souriais bêtement. Je me sentais captivée. Parfait. C’était dans cet état d’esprit que je voulais être. Totalement absorbée par mon rôle, concentrée.

 

Edward : Il y a une chose que j’aimerais essayer…

 

Sur ce, il posa sa main sur ma joue. J’arrêtai de respirer.

 

Edward : Ne bouge pas, d’accord ?...

 

Il hésita. Il se penchait tellement lentement vers moi que je décidai de ne rien brusquer mais écoutant la petite voix dans ma tête, mon visage s’avança de deux centimètres à peine.

 

Edward : Ne bouge pas.

 

Je ne voulais pas accélérer les choses car à ce moment même, je me sentais prête. Edward se penchait vers moi pas comme s’il voulait m’embrasser mais plutôt pour se tester. Cela me rappela le passage du livre :

 

« Il hésita – pas d’une façon normale, pas d’une façon humaine, pas comme un homme pourrait tergiverser avant d’embrasser une femme, afin de jauger sa réaction, de voir comment elle va le prendre. […] Edward, lui, hésita pour se tester, pour vérifier que c’était sans danger, qu’il contrôlait sa soif. »

Fascination, Chapitre 13 ; Confessions     

 

C’est exactement ça que me laissait penser Rob à ce moment précis. Bien que je veille à contrôler ma respiration qui se heurtait au fur et à mesure qu’il s’approchait, elle se faisait de plus en plus entendre. Je tâchai de me calmer quand son front brulant s’appuya sur le mien. Un silence de mort régnait dans toute la pièce. Il était plus facile de penser à l’action présente et de se concentrer quand le silence était assourdissant. Tout semblait se passer au ralentit.

 

Puis ses lèvres se posèrent sur les miennes. D’abord, l’espace d’une demi-seconde. Une agréable sensation glacée m’envahit. Je sentais littéralement le froid qui s’insinuait dans mes veines. Ensuite, les lèvres de Rob furent moins hésitantes et je décidai d’accélérer les choses. C’est alors que tout se modifia. Ce qui me surprit le plus fut la façon dont je réagis. Ni lui ni moi ne nous attendions à ma réaction.

 

Mon cœur s’accéléra. Mon sang battait mes tempes et incendia mon visage. Mon souffle devint plus heurté. Mes mains empoignèrent ses cheveux pour souder son visage au mien. Je n’avais même pas sentis que nous nous étions couchés sur lit, lui sur moi. Le feu parcourut tout mon corps. Soudain, j’eus une envie irrépressible que ce baiser ne s’arrête jamais. J’ouvris la bouche. J’inhalai profondément l’arôme exquis des lèvres de Rob. Je n’avais jamais éprouvé une émotion aussi intense et je souhaitais qu’elle ne s’arrête jamais. Aussitôt, Rob me repoussa.

 

Catherine : Coupez… C’était bien.

 

Rob était debout à l’autre bout du lit quant à moi, je n’avais pas bougée. Je le regardais, effarée. Lui semblait stupéfait et inquiet. Nous étions tous les deux essoufflés, moi plus que lui. Je baissais les yeux, angoissée.

 

Catherine : Bon, c’est dans la boîte. Vous avez été bien. Flûte ! Je n’ai pas le temps de tourner le reste de la scène.

Catherine était contrariée et visiblement insatisfaite. Cependant, nous avions un planning à respecter et nous ne pourrions tourner la suite de la « scène du Baiser » que beaucoup plus tard. Mais à cet instant, je m’en moquais. Je me moquais de l’heure qu’il pouvait être. Je n’avais d’yeux que pour Rob qui me fixait avec anxiété, un éclat sauvage illuminant son regard. Je ne supportais la façon dont il me dévisageait.

 

Je me levai rapidement pour retourner à ma caravane pour me changer. J’y arrivai presque lorsqu’on m’attrapa par le bras, me stoppant net. Je me retournai.

 

Rob (rude) : Tu peux me dire ce qui t’as pris ?

 

Je ne sus que répondre.

 

Rob : Pourquoi t’es-tu laissée emporter ? C’est à cause de moi, c’est ça ?

Moi : Je suis désolée.

Rob : Je croyais que tu voulais qu’on reste amis !

 

Optant pour le soulagement, je décidai de le détourner des pensées qui lui traversaient l’esprit à mon propos. Je ne voulais pas qu’il songe que tout ce qui venait de se passer était de sa faute.

 

Moi : C’est ce que je veux.

 

Il parut abasourdi. De toute évidence, il ne me comprenait pas.

 

Moi : J’étais concentrée, je jouais.

 

Il semblait subjugué, perdu. Il mis un certain temps à répliquer.

 

Rob (après un temps) : Ouah ! Tu m’épates. Comment as-tu fait pour me laisser croire que tu m’embrassais vraiment ?

 

« Je ne l’ai pas fais exprès. En fait, je t’ai embrassé… ». Chut !

 

Moi (faussement) : C’est l’expérience.

 

Il sourit. Apparemment, il crut à mon mensonge. Je retournais alors à ma caravane en rembobinant tout ce qui venait de se passer. J’étais hypnotisée par le sol que je ne voyais pas. Profondément plongée dans mes réflexions, mes gestes devenaient mécaniques. Je rentrai dans ma caravane et me changeai. Une fois rhabillée, je m’assis devant le grand miroir, obligatoire pour les retouches maquillage.

 

Je commençais sérieusement à me poser des questions. Pourquoi ai-je réagi comme je l’ai fait tout à l’heure ? Pourquoi avoir eu envie de me laisser aller ? Pourquoi lui mentir ? Pour le protéger ? De quoi, de lui ou de moi ? De toute façon, il y avait au moins une chose dont j’étais certaine. Je ne voulais surtout pas qu’il pense que je ressente quoi que ce soit envers lui, quand bien même je commençais à me demander ce que j’éprouvais réellement. Je lui avais menti au sens où il fallait que je me rende à l’évidence. J’avais des sentiments pour lui. Cette révélation me fit bizarre. Je ne savais plus quoi penser. Ce soir, Rob devait me ramener à l’hôtel. Je ne voulais pas l’affronter, pas cette fois mais je ne lui échapperai pas si longtemps. Je ne voulais pas qu’il sache.

 

Lorsqu’on frappa à la porte, je sursautai. J’ouvris. Rob m’attendait patiemment, un sourire franc étirant ses lèvres.

 

Rob : Alors, tu n’es pas pressée de partir ?

 

Je ne répondis que par un sourire. Je ne pus faire que ça.

 

Nous nous dirigeâmes vers sa voiture. Nous y montâmes et ce n’est que sur la route du retour que je m’aperçus de l’heure : 18 h. Comme toujours, Rob fixait la route, impassible. Je ne l’avais jamais vraiment regardé en vérité. Les phares de la voiture éclairaient son visage déjà sans défauts, rendant sa peau aussi lisse que de la soie et aussi parfaite que du cristal. Ses yeux devenaient bleu-verts autant que l’océan turquoise des plus belles plages du monde. Il était beau. Je me dis alors qu’aucun autre acteur, aucune autre personne que Rob n’aurait pu interpréter Edward aussi bien que lui. Aussi bien physiquement que moralement s’entend. Je me rendis compte de ce que je pensais et me forçai d’arrêter. Je me détournai de la contemplation d’un Edward qui me paraissait trop réel. Rob me précisa que nous étions arrivés.

 

Rob (soupçonneux) : Ca va ? Tu sembles pensive.

Moi : Oui, ça va je t’assure. C’est juste que… je t’ai trouvé très courageux de ne pas… te laisser entrainer par tes émotions.

 

« Es-tu immunisé contre moi maintenant ? Je ne te fais plus aucun effet ?! ». Arrête !

 

Rob : Franchement, ça n’a pas été sans difficultés. Je croyais vraiment flancher à un moment. Tu as été très convaincante.

 

« Tu devrais vraiment penser à te laisser aller, tu sais. ». Foutue conscience ! Je t’ordonne de te taire !

 

Moi (timidement) : Oui. Je suis désolée de t’avoir tenté.

Rob : Pourquoi tu t’excuses ? C’est moi qui ais été tenté. Tu ne le fais pas exprès, c’est naturel…

Moi : Arrête. Je ne veux pas que tu te sentes coupable de quoi que ce soit. J’en ai assez de t’entendre dire ou ne serait-ce que de le penser…

 

Je fus interrompu par un doigt posé sur ma bouche. Mon cœur eut un raté. Rob planta son regard dans le mien. Fascinant. « Embrasse-moi, pitié ! ». Non ! De nouveau, je me retrouvais coupée en deux : une partie de moi qui souhaitait par-dessus tout prouver à Rob que ses sentiments étaient réciproques et de l’autre, je m’ordonnais de me taire.

 

Rob : Alors si tu veux que j’arrête de me sentir coupable, ce qui ne risque de probablement pas arriver…

 

J’allais répliquer mais il m’en empêcha.

 

Rob : …arrête de t’excuser. Tu ne peux pas nier le fait que tu n’es pour rien en ce que je ressens pour toi.

 

Qu’il arrête tout de suite. Je suis sur le poing de craquer. Alors c’était ça que ressentait Rob quand je l’approchais ? Mon dieu, il fallait faire preuve d’une énorme maîtrise de soi !

 

Rob : Tu as besoin de repos, allez, dehors…

Moi : Bonne nuit.

 

Il me fit un baiser sur la joue. Je rougis derechef ce que Rob fit semblant de ne pas remarquer.

 

Rob (d’une voix hypnotisante) : Bonne nuit.

 

Je n’avais pas envie de partir. Je voulais rester auprès de lui. J’avais conscience que c’était malsain. Autant pour lui que pour moi. J’avais mon petit-ami et lui m’offrait son amitié sans condition. Le pire était que cela le faisait souffrir. Je refusai d’être égoïste. Je devais le respecter comme il le faisait pour moi. Après tout, c’était moi qui avais décidé de préserver notre amitié ! Que je l’assume ! Je quittais l’habitacle et me dirigeai vers l’hôtel. Je ne me retournai qu’une fois la voiture redémarrée.

 

Je rentrais dans ma chambre, distraite. Je me sentais triste. Je commençais à comprendre la peur que Rob avait eue que je ne découvre ses sentiments envers moi. J’avais l’impression d’être prisonnière dans une cage dorée. J’étais fendue en deux, une partie de moi se sentait coupable et l’autre désirait plus que jamais dévoiler mes émotions à Rob. Je me l’interdisais. Mes raisons étaient plus que recevables. Premièrement, j’avais un petit-ami que j’aimais et deuxièmement, je voulais à tout prix éviter à Rob de souffrir.

 

Quelques minutes plus tard, on frappait à ma porte…

Publié dans fics TWILIGHT

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> salut, cela faisait longtemps que je voulais connaitre la suite de ton histoire et c'est chose faite.J'ai tout lu d'une traite, sans pouvoir m'arrêter.<br /> Ton histoire me plait énormement et j'ai vraiment ate de savoir comment leurs relations va évolué si par exemple Kristen va lui avouer qu'elle l'aime.<br /> Alors vivement le prochain chapitre.<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> bien ce chapitre<br /> <br /> <br />
Répondre